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Et si on en parlait...
3 février 2013

TOUCHEZ PAS A NOS CULS !

aristote

Homos et hétéros de la République, voulez-vous vraiment du mariage pour tous ?

...vraiment pour tous, au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité et de la tolérance ?

Alors soyons républicains, raisonnablement démocrates et cohérents jusqu’au bout ! De grâce, laissons nos enfants dormir et ne les associons pas à nos choix en matière de préférences sexuelles. N'invitons pas à notre table de discussion l’encombrante pédopsychiatrie, ni la morale ringarde, toutes deux géométriquement variables, mais ajoutons juste les principes de la liberté sexuelle (entre personnes majeures et consentantes) et interrogeons nous en citoyens :

  • Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité, de la tolérance et de la liberté sexuelle : Pourquoi ne pas autoriser le mariage polygame (polygynie et polyandrie) et le mariage entre adultes de la même famille au titre du regroupement familial fort d’un amour sincère et de la solidarité morale et matérielle?
  • Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité,de la tolérance et de la liberté sexuelle : Pourquoi deux lesbiennes sœurs de sang (amoureuses l'une de l'autre et ne souhaitant pas engendrer) ne pourraient-elles pas dépasser elles aussi le PACS et ne pas se marier ?
  • Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité, de la tolérance et de la liberté sexuelle : Pourquoi les quatre parents d’une fratrie recomposée ne pourraient-ils pas vivre ensemble et se marier tous les quatre ?
  • Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité, de la tolérance et de la liberté sexuelle : Pourquoi deux hommes mariés ne pourraient-ils pas acheter sur le net les services d'une matrice de femme pour une GPA avec crédit bancaire sur 36 mois et assurance de conformité ? Seul l’utérus serait loué, pas le vagin : il n’y aurait donc pas proxénétisme. Reste la question de la non-conformité possible de l’enfant à la naissance avec les attentes de nos homoparents et de son devenir : selon les conditions supensives de la garantie, reprise totale, placement, réparation, autre ?
  • Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité, de la tolérance et de la liberté sexuelle : Pourquoi cette même femme (elle-même homosexuelle, ayant quelques difficultés financières avec sa nouvelle compagne dans leur loft est-parisien) voulant elle-même connaître les joies de l'enfantement mais pas les contraintes maternelles ne pourrait-elle pas recourir à une PMA remboursée par la Sécurité Sociale ?
  • Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité, de la tolérance et de la liberté sexuelle : Y aura-t-il des soldes bi-annuels de Gestation Pour Autrui (GPA) et de Procréation Médicalement Assistée (PMA) ?
  • Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité et de la liberté sexuelle : Comment gérer tous les mariés dénoncés à une nouvelle milice comme étant abstinants (mariés de convenance, forcés ou par complaisance, mariages blanc, gris ou seulement bourgeois) ?
  • Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité, de la tolérance et de la liberté sexuelle : Comment, si jamais nous arrivions dans deux ou trois générations à plus de 80% de couples homosexuels, ferions-nous pour ne pas entrer dans une dictature (ou tenter d’en sortir) dans laquelle une nouvelle prostitution sacrée universelle serait instaurée où tous seraient obligés par la loi de fournir des gamètes quatre fois par an pour assurer en salle stérile la reproduction de notre nation ?

Je ne veux pas dans mon pays du mariage pour tous et je veux avoir la possibilité de l’exprimer lors d’un référendum républicain !

Je ne suis pas d'accord avec votre « Mariage Pour Tous », mais je me battrai jusqu'au bout pour que chacun adulte consentant ait le choix de ses pratiques sexuelles avec un (ou plusieurs) autres adultes consentants !

Je suis contre la légalisation (ou la diabolisation) du plaisir et contre l’institutionnalisation par la République de pratiques amoureuses, ici homosexuelles, donc incomplètes et plus limitées, car non arrivées à maturité et pleine d'interdits non assumés mais peu importe : touche-pipi sans pénétration par un pénis pour les homofemmes ou avec sodomie obligatoire pour les homohommes. Les bien-pensants avides de procès ont bien noté ? Pas les pratiques (si ces contraintes égocentrées du genre "onanisme avec assistance de partenaire du même sexe" conviennent aux concernés, rien à dire, après tout la masturbation ne rend pas sourd aux autres...du moins après son exécution, et en ces temps de crise la sublimation de ce qu'on a et n'a pas peut avoir du bon), seulement leur institutionalisation. Nous récupérons l'héritage culturel (au sens large) de toutes les civilisations anciennes qui ont contribué à nous constituer (Perse, Babylone, Grèce, Rome) et à ce titre nous pourrions conserver pour les sympathisants l'exception homosexuelle normalisée comme un petit "plus" hors de la famille ou à domicile si discret et n'y associant pas les enfants (ni dans la décision ni dans la pratique). Le dégoût du vagin pour certains hommes hétéroabstinants ou le dégoût d'un pénis pour certaines femmes hétéroabstinantes, c'est aussi de l'ostracisme, socialement toléré par ce que s'exprimant dans le secret des coeurs et d'une chambre douillette et close. Il n'a pas vocation à venir enrichir les livres scolaires. Nous avons le droit de ne pas aimer ni les huîtres ni les andouillettes, mais nous ne pourrions nous voir décerner un certificat officiel de gourmand-gourmet open-mind, ni celui de convertir des mineurs par l'exemple. Les maisons de tolérance (du petit bordel de quartier d'antan que la République ne tolère d'ailleurs plus officiellement jusqu'au club à partouzes) sont une nécessité physiologique et sociale ; ce n'est pas une raison pour leur accorder le label d'institut ou d'école.

Je suis contre le principe de l’arrivée de nouveaux livrets de famille préférentiels pour bobos homoparents. Je suis tout aussi contre, sous le prochain prétexte d’harmonisation égalitaire, la modification des livrets de famille actuels et la dégradation du statut de père ou de mère en statut de parent A ou parent B.

Je suis contre le mariage pour tous et ses effets d’ores-et-déjà prévisibles. Et puis, pour conclure provisoirement, j’ai l’impression - allez savoir pourquoi - que la demande de "mariage pour tous" provient plus fortement de bobos parisiens, lyonnais ou bordelais, que d’ouvriers d’usine en cours de fermeture et de caissières de supermarché de notre bonne France profonde.

Ne touchez pas à nos culs !

JLB

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Commentaires
P
Pas ironique du tout. Votre premier message était celui d’un homme de qualité et touchant (excepté peut-être le passage d’une tristesse infinie, en paraphrasant : je ne regrette rien, épouse, enfants, petits-enfants, mais cela aurait été mieux sans). Votre second message (et dernier autorisé sur mon blog) n’est hélas pas du même niveau :<br /> <br /> <br /> <br /> Vous n’aimez pas les polygames, ni la polygamie, faisant référence soit à une époque à laquelle elle aurait été organisée dans un cadre légal pour préserver l’espèce (euh… c’était quoi cette époque précisément ?) soit à des pays pratiquant une autre culture. <br /> <br /> Belle condescendance d’un « honnête homme » occidental, armé de quelques vagues notions droits-de-l’hommesques et de revendications hédonistes !<br /> <br /> <br /> <br /> Vos craintes et vos jugements de l’ «autre» (l’autre sexe, l’autre culture) ne sont pas les miennes. Vos certitudes, vos perceptions sélectives et vos considérations utilitaristes (prêt à sacrifier l’Histoire, une institution majeure et nos enfants) pour réduire une « dissonance » personnelle et acquérir un petit bonheur normal semblent n’avoir pour seule ambition que « ne pas aller plus mal qu’ailleurs ». Pourquoi la société toute entière (y compris les enfants) devrait-elle vous aider à assumer vos préférences sexuelles ?<br /> <br /> <br /> <br /> Je passe sur l’affligeant caprice d’une loi libre-service où chacun (plutôt que d’assumer sa spécificité, son sexe, ses orientations sexuelles …et incidemment non, l’homosexualité n’est pas un trait de personnalité ! …ni une tare) où chacun, disais-je donc, selon ses attentes et désirs viendrait faire son marché : eh hop ! changeons le Pacs, le mariage, la Loi pour le fantasme égotiste de sa-petite-famille-normale-à-soi des homosexuels monogames. Je sais, c’est la tendance, la prédominance du droit subjectif (j’ai des droits et j’y ai droit !) sur le droit objectif (je n’ai pas le droit et j’ai des devoirs) s’affirme.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous qui voulez l’institutionnalisation de l’homosexualité, vous vous croyez sur la même ligne de combat entre hommes et femmes? Patientons quelques mois… Messieurs, homos ou hétéros, les femmes homosexuelles n’aiment pas votre pénis. Mesdames, homos ou hétéros, les hommes homosexuels n’aiment pas votre vagin. Vous voulez l’égalité ? Alors pourquoi seules les femmes, homos ou hétéros, auraient accès à la GPA éventuellement couplée à une PMA ? Parce que les hommes pourraient avoir un bonus compensatoire (sous quelle forme ?) avec la libre adoption d’enfants-jouets ?<br /> <br /> <br /> <br /> La différence n’entraîne pas nécessairement hiérarchie. Celui qui est différent n’est pas hiérarchiquement supérieur ou inférieur, mais d’une autre nature, souvent un enrichissement. Le pacs est différent du mariage, un papa n’est pas une maman, un homme n’est pas une femme, une fille n’est pas un garçon, un avion n’est pas un sous-marin, un paris-brest n’est pas un millefeuille, le rouge n’est pas le vert… La différence (et l’éventuelle) grille de lecture en catégories n’entraîne pas automatiquement la nécessité d’une harmonisation et d’un nivellement (ou d’une fusion) à tout prix. Un chat est un chat. Un chien est un chien. Le pacs est différent du mariage. Donnons les mêmes droits juridiques et fiscaux, puisque cela semble le problème majeur, il y aurait plusieurs sortes de couples acceptés par la société : les couples officiellement liés et reconnus (mariage, pacs) et ceux non officiellement liés.<br /> <br /> Changer la définition d’un mot ne changera pas la nature des choses. Même si c’est leur fantasme, l’un des deux hommes homosexuels mariés ne sera jamais une maman, l’une des deux femmes homosexuelles mariées ne sera jamais un papa. Mais je suis peut-être ici en avance d’une revendication égalitaire à venir.<br /> <br /> <br /> <br /> Cher Monsieur, les hommes vivant en société n’ont pas tous les droits (ce qui n’en fait pas des « sous-hommes » quelle que soit leur orientation culturelle, religieuse et sexuelle). Seulement des hommes. Vous aussi. Avec des droits et des devoirs.
A
La pratique de la polygamie est interdite dans notre société parce qu'elle n'est pas notre culture, qui voudrait l'égalité entre l'homme et la femme. Il est vrai que certains la voudraient, mais ce n'est pas une revendication réservée aux homosexuels. Je connais beaucoup d'hétéros qui en rêvent. Elle a eu son utilité à une époque où la mortalité infantile était importante, et où les femmes (comme les hommes) mouraient jeunes. Un homme peut faire plusieurs enfants par jour, une femme seulement un par an. Elles devaient enfanter le plus possible, et le plus tot possible. Pour la préservation de l'espèce, il était nécessaire qu'un homme puisse féconder plusieurs femmes, en restant dans le cadre légal du mariage. Ça n'a plus lieu d'être aujourd'hui. Mais ça, vous le savez.<br /> <br /> <br /> <br /> Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas plus de risques de tomber dans la polygamie en autorisant le mariage homo. En parlant d'homophobie, je pensais aux pays musulmans intégristes, qui appliquent la charia, et où l'homosexualité est un crime puni de mort. Il n'y a (officiellement) que des heteros, et la polygamie est la norme.<br /> <br /> <br /> <br /> Le PACS et le mariage sont deux types d'union différents. Bien sûr, on pourrait le modifier, et continuer à interdire le mariage aux homosexuels, mais c'est cette discrimination que l'on veut supprimer. De quel droit interdit-on le bénéfice d'un cadre juridique à une partie de la population sur des critères de personnalité? Ou alors, il faut arrêter l'hypocrisie et dire franchement que l'homosexualité est une tare, et les homosexuels des sous-hommes qui n'ont pas droit à tout.<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon, s'il s'agit de mettre le PACS au même niveau que le mariage, pourquoi ne pas l'appeler mariage? Et que faire pour ceux qui ne veulent pas du mariage, mais du PACS actuel? Avec cette loi, chacun aura le choix, mariage ou PACS. Une liberté qui n'entravera pas celle des autres, conforme à l'article 4 de la déclaration des droits de l'homme de 1789.<br /> <br /> <br /> <br /> Non, ce n'est pas un choix d'être homo ou hétéro. Croyez moi, j'ai lutté longtemps. Si j'avais pu choisir, je l'aurai fait. Je n'ai pas employé le mot subit avec une connotation négative. Subit, parce que c'est un trait de la personnalité qui s'impose à soi, au risque de tomber dans la dissonance cognitive, mais qui fait vivre dans un équilibre et un bonheur "normal" lorsqu'il est vécu normalement.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour terminer, je dirai que dans les pays où ça se fait, les familles ne vont pas plus mal qu'ailleurs.<br /> <br /> <br /> <br /> je me plais à penser que votre dernière phrase n'est pas ironique lol. Mais ne vous inquiétez pas. J'ai plein de petits et de grands bonheurs. Comme tout le monde.
A
Tous les arguments que vous avancez "Au nom de l'amour, du bonheur, du droit, de l'égalité, de la tolérance et de la liberté sexuelle" peuvent tout aussi bien s'appliquer au mariage hétéro.<br /> <br /> <br /> <br /> Remettons les choses à leur place. Les homosexuels ont toujours eu le droit de se marier (je l'ai été pendant 20 ans, et je suis loin d'être bobo). Ce qui est demandé, c'est qu'ils puissent se marier entre eux. Pour cela, il faut changer la définition du mot mariage dans le code civil. C'est fait au niveau de l'Assemblée Nationale.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette nouvelle définition du mot mariage étant légalisée, les couples homo sont des couples mariés comme les autres, ont les mêmes droits que les autres, et il n'y aura pas plus de problèmes que dans les autres couples.<br /> <br /> <br /> <br /> Ils n'auront pas droit à la polygamie, parce que la polygamie est interdite pour tous les couples en France, qu'ils soient homo ou hetero. On peut d'ailleurs remarquer que les pays qui l'autorisent sont particulièrement homophobes.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour les mariages blancs, je vous donne un exemple: j'ai un ami Colombien qui vit en Espagne, pays où le mariage homo est légal. Pour avoir la nationalité espagnole, il a contracté un mariage blanc. Ce "service" n'étant pas gratuit, il est allé au moins cher, et s'est marié avec une fille, parce qu'elle demandait moins que les autres. Les mariages blancs, forcés, de convenance existent chez les hétéros. Ce n'est pas pour ça qu'il faut interdire le mariage hétéro. Il n'y en aura pas plus en autorisant les mariages homos.<br /> <br /> <br /> <br /> Les enfants, qu'ils soient légitimes, naturels ou adoptifs, élevés par un couple homo, ça existe depuis toujours. Il est simplement demandé que cet enfant puisse bénéficier de 2 parents, comme les autres enfants. Si l'un disparait, qu'il puisse rester à la charge de l'autre, qu'il puisse hériter de la totalité des biens de ses 2 parents, comme tous les enfants.<br /> <br /> <br /> <br /> Le mariage n'est pas seulement une affaire de sexe, ni seulement une histoire d'amour, ni seulement une machine à se reproduire (il n'y a pas besoin du mariage pour tout ça). C'est l'union totale, entière, de 2 personnes pour fonder ce qui s'appelle une famille. Et ça n'a rien à voir avec le fait d'être ou non bobo. Etre homo ou hetero n'est pas un choix. C'est un état que l'on subit. Il y a des homos et des heteros dans toutes les classes de la société.<br /> <br /> <br /> <br /> Cette loi ne peut qu'aider à mettre fin à cette "mise à l'écart" des homosexuels, qui est la cause principale des suicides chez les adolescents.<br /> <br /> <br /> <br /> Certes, le nom "mariage pour tous" est mal choisi. Mais il faut voir ça au delà des 3 mots du titre.<br /> <br /> <br /> <br /> Je précise qu'à 64 ans, divorcé, je n'ai pas l'intention ni de me remarier, que ce soit avec un homme ou une femme, ni d'élever de nouveau des enfants. Cette loi évitera à des gens comme moi (je répète que ce n'est pas un choix), qui ont dans leur jeunesse refusé leur homosexualité, de se croire obligés de se marier avec une femme pour prouver à eux même et au monde entier qu'ils sont "normaux".J'ai eu 2 enfants, aujourd'hui mariés (hetero) et avec des enfants. Je ne le regrette pas, bien au contraire. Mais les choses auraient été mieux pour tout le monde si le mariage homo avait existé.<br /> <br /> <br /> <br /> Fonder une famille, élever des enfants, laisser quelque chose après soi, est ce qui donne un sens à la vie.
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